Depuis 1998, les jurys de la Bourse du Talent ont révélé plusieurs générations de photographes, dont la pluralité des approches invite à regarder autrement la société contemporaine. D’année en année se dessinent de nouvelles pistes visuelles qui interrogent ainsi l’évolution et la perception du médium photographique, tant d’un point de vue technique qu’artistique. (suite…)
LES FEMMES QUI FONT LA PHOTO
Existe-t-il un regard de femme? Faut-il imposer des quotas dans les manifestations culturelles pour compenser la sous-exposition des femmes photographes, pourtant majoritaires à la sortie des écoles photo? Doit-on mettre en place une discrimination positive ? Autant de questions auxquelles répondent une dizaine de femmes engagées dans le milieu de la photo aujourd’hui, en France. Elles sont curatrices indépendantes, galeristes, éditrice photo, responsable au ministère de la Culture… Leurs points de vue permettent d’aborder avec finesse des sujets qui traversent actuellement le milieu de la photographie, et qui seront développés lors de plusieurs tables rondes à Paris Photo, entre autres. (suite…)
Le père de Charlotte Abramow est un personnage atypique et excentrique, un médecin et un rêveur. Suite à un cancer et à un coma qui lui laissera des séquelles neurologiques, il doit tout réapprendre et ne sera plus le même, vivant dans son monde intérieur. Mais ce personnage fantasque entretient avec sa fille une relation complice. Et les progrès dans la rémission de Maurice, vécus comme une véritable renaissance, seront une formidable source d’énergie pour Charlotte afin de mener à bien ce projet devenu comme un jeu photographique entre un père et sa fille. Le surréalisme affleure dans plusieurs des images qui, loin de nous enfoncer dans un pathos douloureux, nous transportent dans un monde parallèle, léger et réjouissant. Sous la forme d’un conte, Charlotte remet en scène son père en studio dans des tableaux métaphoriques qui composent sept chapitres : le coma, la chambre, la désorientation, le langage, le royaume, l’entretien surréaliste, le prochain monde. Ce conte ne traduit pas une volonté de comprendre ce mystère, mais de lui rendre hommage. (suite…)
L’invasion du Liban par l’armée israélienne en 1982 marque le début de l’opération « Paix en Galilée ». Le photojournaliste Yan Morvan est envoyé sur place par l’agence Sipa pour Newsweek. De 1982 à 1985, il raconte la guerre du Liban telle qu’il l’a vécue. Il relate l’histoire d’un pays déchiré, sans jamais prendre parti ni privilégier un des acteurs de ce drame, afin de restituer le plus fidèlement possible les épisodes marquants de ce conflit majeur.
En parallèle, il nous livre son reportage poignant réalisé avec sa chambre photographique grand format sur la « ligne verte », le no-man’s land qui sépare Beyrouth-Est de Beyrouth-Ouest. (suite…)
Après avoir reçu plus de 200 dossiers d’une cinquantaine d’écoles réparties dans une vingtaine de pays, ce hors-série propose un panorama inédit de 30 diplômés de la promotion 2018. Trois anciens étudiants, aujourd’hui reconnus dans la profession – Charlotte Abramow, Vilma Pimenoff et Jean-Vincent Simonet –, nous livrent également leur témoignage sur les bénéfices de leur formation. Un entretien avec deux directeurs de Gobelins, l’École de l’image – Nathalie Berriat et Yves Portelli –, met en perspective les enjeux auxquels sont confrontées les écoles photo aujourd’hui. Enfin, plusieurs directeurs d’école à l’étranger nous livrent en quelques phrases la singularité de leur établissement. (suite…)
FAKE NEWS – La Fabrique du réel
Le dossier de cette rentrée est consacré aux différentes manières de construire des images, et à leurs différents régimes de vérité. Avec, d’une part, les photos délibérément manipulées à des fins de propagande et, d’autre part, des travaux d’artistes qui empruntent les chemins de la mise en scène ou de la fiction pour révéler des réalités qui ne se laissent pas facilement approcher. Analyses et approches subjectives tentent de nous éclairer.
Arrivé en France en 1988, Bogdan Konopka est reconnu pour son travail sur les faces cachées des villes – Paris, Varsovie, Prague, Berlin, Zurich, Budapest, Pékin ou Shanghai… –, où son regard s’attache à nous livrer ce qu’il nomme lui-même « leur patrimoine du rien ». (suite…)
Depuis plus de quarante ans, Ernest Pignon-Ernest investit les villes – de Paris à Naples, de Nice à Ramallah, de Montauban à Soweto – en apposant ses images sur leurs murs. Loin des musées, les œuvres de ce pionnier du street art – images peintes, dessinées, sérigraphiées sur papier, multipliées à des dizaines d’exemplaires, collées dans des lieux très précisément choisis – se fondent dans l’architecture et métamorphosent l’espace public en espace plastique. Qu’elles traitent de réalités sociales (les expulsés, l’avortement, le sida), de poétique (Rimbaud) ou de musique (Jimmy Hendrix), de politique (la Commune, l’apartheid), c’est toujours par le lieu où elles sont installées que ces images prennent tout leur sens. (suite…)