Stefano Stoll, Conseiller artistique 2019, a proposé 12 photographes aux membres du Comité exécutif et commente ses choix :
« Les séries retenues dans cette sélection montrent que si les genres traditionnels ne sont pas morts, ils sont en train d’évoluer, de s’inspirer mutuellement et d’affiner leurs spécificités, dans une dynamique quasi darwinienne où il semble parfois qu’il soit question de leur survie. Elles attestent que pour raconter la complexité de notre monde, plus que jamais “une image vaut mille mots“. »
Parmi cette sélection, les membres du Comité exécutif ont choisi :
Amérique latine, révolution permanente
Difficile de mettre dans le même sac les dix-huit pays qui constituent ce que l’on nomme « Amérique latine ». Cette appellation trouve son origine dans les langues parlées dans cette partie du Nouveau Monde : espagnol, portugais – et français, en comptant Haïti. Une vision postcoloniale qui est fortement remise en cause par toute une génération de photographes, comme le rappelle la partie historique de ce dossier.
La création photographique contemporaine conserve en grande partie une dimension politique et sociale. Les photographes latino-américains témoignent avec force des différentes convulsions qui soulèvent leur continent depuis plusieurs années,et leurs productions s’incarnent fréquemment dans des éditions originales, comme le démontre notre enquête sur les fotolibros. Sans avoir la prétention d’être exhaustive sur un continent si vaste et des pratiques aussi diverses, l’équipe de Fisheye s’est mobilisée pour vous proposer une sélection de onze auteurs qui nous ont paru emblématiques de cette nouvelle génération d’artistes.
La MEP présente « Coco Capitán : Busy Living », la première exposition institutionnelle en France d’une des artistes les plus accomplies de sa génération.
Très tôt engagée dans l’univers de la mode, Coco Capitán acquiert rapidement une notoriété internationale. Saisissant souvent ses modèles dans des poses incongrues, elle réinvente le rapport au corps dans l’imagerie de la mode, avec son regard singulier et décalé, pour de nombreuses marques de luxe, tel que Gucci.
Mais son travail est beaucoup plus vaste : à seulement 26 ans, Coco Capitán est une artiste déjà accomplie, l’une des plus prolifiques de sa génération, qui allie la photographie, la peinture et les performances à un travail éditorial constitué de slogans et d’aphorismes. Ainsi, à travers cette première grande exposition institutionnelle en France de l’artiste, la MEP offre un large panorama de sa démarche artistique. (suite…)
Avec « LOVE, Ren Hang », première exposition majeure et institutionnelle consacrée au photographe Ren Hang, la MEP honore la mémoire de l’artiste chinois le plus influent de sa génération, tragiquement disparu à l’âge de 29 ans.
Exposé dans de nombreuses galeries à travers le monde, régulièrement publié dans des magazines de mode tels que Purple et Numero, Ren Hang laisse, après son suicide en 2017, une œuvre complète que l’exposition « LOVE, REN HANG » aborde à travers tous les aspects de sa pratique artistique, de la photographie à la création de livres et d’écrits auto-publiés. Présentées pour la première fois au sein d’une institution française – à Paris, une ville que l’artiste aimait particulièrement – 150 photographies sélectionnées par la MEP, au sein de collections d’Europe et de Chine, font prendre la mesure de ce corpus majeur. (suite…)
Il est vrai que l’on peut être tenté, en première lecture, d’assimiler les photographies argentiques de Sandrine Elberg à une longue tradition de l’observation scientifique. Les vues que l’on croit réalisées au moyen du microscope côtoient celles qui auraient pu être accomplies à l’aide d’un télescope: certains motifs sont semblables à des particules saturées de vie ou d’énergie ; quelques-unes d’entre elles arborent une consistance organique, quand d’autres s’apparentent à des effusions de matière, des arcs électriques ou des corps en fusion qui jaillissent du néant; d’autres figures encore, circulaires, pourraient être associées à des hublots appartenant à une quelconque machine d’exploration.
Premier volet de la saison 2019, l’exposition » Andy Summers. Une certaine étrangeté. Photographies 1979-2018″ placée sous le commissariat conjoint de Gilles Mora et d’Andy Summers est à voir au Pavillon Populaire, l’espace d’art photographique de la Ville de Montpellier du 6 février au 14 avril 2019.
Avec cette exposition, le Pavillon Populaire de Montpellier propose pour la première fois en France, de manière inédite, une rétrospective dédiée au musicien-photographe, réalisée en collaboration étroite avec l’artiste. L’exposition sera ensuite reprise dès l’été 2019 au Pays-Bas, au Bonnefantenmuseum de Maastricht – Musée d’art ancien et contemporain. (suite…)
« Cette série est le fruit d’une conversation permanente que j’ai sur la notion d’appropriation. J’utilise fréquemment des fragments d’œuvres d’art classiques, des objets et des images combinés à des saynètes que j’imagine et photographie en studio. L’assemblage et le mélange sont intégrés dans chaque dessin, ce qui signifie que chaque oeuvre est composée d’éléments récupérés et inventés. Je réfléchis beaucoup à la notion d’appropriation dans ma pratique qui s’accompagne de l’évolution de mes propres considérations éthiques, de ce qui est bien, juste et bon. C’est un processus qui est, dans un sens, absolument normal et nécessaire pour créer et penser. Nous le faisons tous et c’est ainsi qu’on élabore de nouvelles idées. Mais cela me renvoie également aux modes d’appropriation culturelle et au vol pur et simple par les personnes, communautés et nations puissantes qui se sont emparées de ce qui ne leur appartenait pas.
Pour The Grand Theft, j’ai décidé de remettre en question cette pratique, de la tourner en ridicule et de réfléchir à son impact général dans l’histoire. Pour commencer l’histoire j’avais besoin de personnages imparfaits.
Depuis 2012, le Prix Camera Clara réservé aux artistes qui travaillent à la chambre, récompense chaque année un travail d’auteur inédit.
À travers cette exposition du lauréat du Prix 2018, la Galerie Folia est heureuse de mettre en valeur la création contemporaine et la pratique photographique exigeante qu’est le travail à la chambre. (suite…)
Correspondances, photographes & écrivains se répondent
Pour réaliser ce dossier, nous avons sollicité de nombreux auteurs pour qu’ils nous livrent leur éclairage, leur regard et leurs mots sur ce jeu de miroir entre image et littérature. Les écrivains Arnaud Cathrine, Anne-Marie Garat, Christian Garcin et Dominique Fabre ont réagi chacun à leur manière devant une photo que nous leur avons proposée. De même que nous avons interrogé plusieurs photographes sur leur rapport à la littérature à partir de leurs images. Certains auteurs sont difficiles à classer tant leurs productions oscillent entre les deux écritures. Patrick Bard, photographe-écrivain-voyageur, nous explique ainsi comment l’œuvre de Nicolas Bouvier a nourri ses pratiques ; Amaury da Cunha nous propose, lui, un portfolio de ses nouvelles images mises en regard avec ses textes ; enfin Franck Courtès évoque comment son parcours de portraitiste a basculé du côté de l’écrit pour le conduire à publier plusieurs romans, dont La Dernière Photo en 2018.
Les lensers sont des passionnés de l’image. Amateurs débutants ou aguerris, professionnels anonymes ou reconnus se retrouvent régulièrement sur le site Lense.fr. Et chaque lundi, le concours de la photo de la semaine offre une belle émulation à la communauté. Chaque semaine, les rédactions de Fisheye et de Lense.fr votent pour élire leur cliché préféré – parmi des images extraites des espaces personnels de membres de la communauté Lense –, et celui qui est élu est alors exposé en une du site et relayé sur les réseaux sociaux. (suite…)