L’art n’est qu’une illusion.
L’artiste crée des images et non la réalité : aussi réussie soit-elle, une imitation de la nature n’est qu’une image de celle-ci.
Pour Cesar del Valle, croire que l’on peut rendre le réel via les artifices d’une création artistique est pour le moins illusoire. Un objet dessiné n’existe pas en dehors de sa nature première de dessin. Il n’a pas de réalité propre. Il ne s’agit que d’une création intellectuelle.
Pourtant souvent, au grè d’une lecture, devant un film ou un tableau, nous nous laissons aller à rêver. Nous voulons croire, croire que peut-être cette image aurait une autre réalité, et pour un temps nous acceptons de bannir les barrières physiques qui rendent l’imaginaire et le réel incompatibles.
Mais l’artiste de nous rappeler sèchement notre égarement. (suite…)
Pour sa 20ème édition, le Prix HSBC pour la Photographie a désigné François Cheval, conseiller artistique 2015, qui a proposé 12 photographes aux membres du Comité exécutif, « un choix résolu de rechercher un ton nouveau (…) des chroniques alertes et réjouies sur le monde, où l’observation alterne avec la narration ».
Maia FLORE et Guillaume MARTIAL ont été élus 20èmes lauréats du Prix HSBC pour la Photographie.
2015 marquera le lancement d’un accompagnement plus soutenu avec une 5ème étape dans l’itinérance et une aide à la production d’oeuvres présentées lors de cette dernière exposition, insufflant ainsi un nouvel élan aux lauréats. (suite…)
L’exposition présentée par le Centre d’Art Campredon, consacrée aux plus grands maîtres de l’histoire de la photographie de la fin du XIXe siècle au milieu des années 1990, comprend 94 photographies de soixante-trois auteurs différents.
Parmi tous ces artistes, on retrouve les pionniers comme Julia Margaret Cameron, Edward Steichen et Alfred Stieglitz ; les grands auteurs européens et américains des années 20 et 30 comme André Kertész, Lotte Jacobi, Alexander Rodchenko ou Lee Miller ; les incontournables du photo-reportage comme Elliott Erwitt, William Klein, ou Garry Winogrand ; les créateurs avant-gardistes comme Man Ray, René Magritte, Harold Edgerton ou Raoul Hausmann ; les célèbres photographes de mode Lillian Bassman, Irving Penn ou Horst P. Horst ou encore les artistes d’aujourd’hui Philip-Lorca diCorcia, Cindy Sherman, et Nan Goldin.
Né à Zurich en 1904, Jakob Tuggener était à la fois photographe, cinéaste et peintre. Mais avant tout, il se sentait artiste. Sa fructueuse carrière s’est déroulée du début des années 1930 au milieu des années 1970. Principalement influencé par le cinéma expressionniste allemand des années vingt, il a développé un style poétique qui, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, est devenu un modèle pour nombre de jeunes photographes se réclamant de la photographie subjective. Les thèmes principaux de son oeuvre sont à la vie à la campagne, les évènements festifs comme les éblouissants bals du nouvel an, ainsi que le travail à l’usine, qui l’occupe de manière intensive dès ses débuts jusque dans les années 1950.
Le PMU et le Centre Pompidou sont heureux d’annoncer le lauréat de la Carte blanche PMU 2015, Thierry Fontaine.
Le jury s’est réuni le 12 mars et a été séduit par le projet artistique de Thierry Fontaine, qui nous invite au rêve engendré par le jeu. Il renvoie à une métaphore alchimique : transformer le plomb en or. « Rien d’impossible commente-t-il, transformer le joueur en rêve, le rêve en joueur, inverser les rôles. »
Son travail sera exposé à la Galerie de photographies du Centre Pompidou du 7 au 19 octobre 2015 et fera l’objet d’une publication aux éditions Filigranes.
The Eyes n°4 en kiosques, en librairies et sur theeyes.eu
The Eyes est la première revue de photographie en réalité augmentée dédiée l’Europe d’aujourd’hui.
Dans Autoportrait, Jean Pierre Raynaud s’approprie la temporalité du livre pour retracer à partir de textes personnels rédigés au fil de la plume et d’un choix d’œuvres emblématiques, son parcours artistique depuis 1962.
Autoportrait ? Autobiographie ? Livre d’artiste ? L’ouvrage entièrement conçu par l’artiste révèle toute la violence d’un plasticien profondément marqué par le cours de sa vie, mais aussi son aspect intime, délicat, voire politique.
Les Rencontres sont destinées à promouvoir la jeune création photographique internationale. Elles développent des valeurs riches : partage de savoirs et d’expérience, confrontations de démarches et de cultures dans un esprit de respect et de liberté.
Unique en son genre, le concept des Rencontres s’articule autour d’une résidence collective d’artistes, encadrée par un conseiller de renommée internationale tels les artistes précédents : Philip Blenkinsop, Joan Fontcuberta, Christian Caujolle, Max Pam, Françoise Huguier, Cristina Garcia Rodero … et par une équipe technique professionnelle.
Cette résidence s’appuie sur l’idée de proposer à des jeunes photographes qui développent des notions de photographie d’auteur un espace-temps où ils pourront s’interroger sur leur travail et sur la pertinence artistique de leur démarche. La commande passée au jury de sélection d’explorer les diversités artistique et culturelle en fait un gage de richesse des échanges.
Cette année, c’est une jeune et talentueuse photographe Belge qui est invitée pour la résidence à Sète : Bieke Depoorter de la fameuse agence Magnum Photos. Elle nous livre une vision très personnelle de la ville, très cinématographique, avec une série d’intérieurs nocturnes aux couleurs saturées. Comme chaque année, ce travail donnera lieu à une exposition à la Chapelle du Quartier Haut et à un livre en co-édition avec le Bec en L’air.
Le trouble, cette impossibilité de fixer les êtres et leur identité, mais qui s’étend ici également à la matière même, est sans aucun doute une des bases du travail de Stephan Balleux. Trouble qui s’arti-cule, s’exprime principalement à travers l’idée de flou, en tant que traitement mais aussi en termes de réception : « Aucune image n‘échappe au flou, aucun son, à la dispersion. Le réel lui-même est tissu de vague. Car le flou ne cesse de questionner notre perception et notre représentation du monde et de les relancer, comme s’il recelait ou énonçait une promesse—de netteté, de connaissance, de beauté, d’un au-delà du trouble? Le flou est un passage obligé dans notre rapport au monde et aux œuvres ». Trouble identitaire, de la matière au travers de ces déterritorialisations et de ses travestisse-ments, mais aussi de l’artiste qui se remet en question.