NAISSANCE D’UNE INGÉNIERIE CULTURELLE
40 ANS DE PROJETS CULTURELS ET URBAINS EN EUROPE ET EN AFRIQUE
« Le monde propre n’existe pas. Il a besoin de passions, de pulsions, d’élans irrépressibles de vie, de déraison. Il faut se serrer dans les bras de Dionysos et s’en détacher pour saluer Apollon, le beau raisonnable. S’il n’y a pas de simulacre de la guerre, il y a la guerre. S’il n’y a pas de simulacre de mort, on devient passif et aveugle devant la mort de l’Autre… » [extrait]
Quels rapports les fêtes foraines, le tourisme, les parcs d’attractions entretiennent-ils avec la Culture? À quoi servent les musées? L’économie aidée de la culture est-elle intouchable ? Comment traiter le patrimoine en France mais aussi en Afrique en quête de modernité ? Les identités culturelles doivent-elles se figer ou se nourrir pleinement de leur perpétuel mouvement ? Ce sont les questions que se pose Jean Loup Pivin, architecte et éditeur, ayant fondé un des premiers bureaux d’ingénierie culturelle en France.
Du Parc Pyrénéen de l’Art Préhistorique de la grotte de Niaux, au Familistère de Guise et son utopie sociale, du Musée national du Mali à Revue Noire sur l’art contemporain africain et au Mémorial ACTe sur l’esclavage de Pointe-à-Pitre, ce sont plus de deux cents missions et projets patrimoniaux, culturels, urbains et du paysage qui ont construit chez l’auteur une certitude : c’est le futur qui définit le présent et non uniquement le passé qui n’a pas toujours à être valorisé, conservé, comme le promeut le monde d’aujourd’hui terrorisé par la vision de son présent. Une vision, une pensée sur nos sociétés, notre civilisation et leurs futurs sont à inscrire pleinement dans tout projet. Mettre de l’utopie dans l’acte.