Pour sa septième édition, le PMU a de nouveau donné carte blanche à un photographe pour exprimer sa vision sur l’univers du jeu. «Pour cette édition, Anna Malagrida ouvre une fenêtre sur un espace qui fait se confronter l’urbain et l’humain et nous propose une lecture sensible d’une forme de lien social qui se noue derrière les vitrines » précise Benoît Cornu, Directeur de la communication du PMU, Président du jury.
Des mains se détachent dans la pénombre devant le vacarme et l’anonymat de la grande ville. Elles évoquent la rencontre avec l’autre et l’arrêt sur son histoire. Des moments qui permettent de
dépasser le chaos et l’hostilité de la métropole observée à travers la vitre. La nouvelle réalisation d’Anna Malagrida, pour la Carte blanche PMU, est faite de contrastes. Au centre il y a la métropole
où se croisent des millions de destins humains ; la métropole dont l’attractivité, l’intensité et le capital économique attirent les individus du monde entier qui espèrent y trouver une vie meilleure.
Mais c’est également la métropole qui repousse, isole, déçoit. Anna Malagrida s’arrête sur cette contradiction et la soumet à une observation intense.
L’oeuvre qui va être montrée dans l’espace de la Galerie de photographies au Centre Pompidou est constituée de films, de photographies et de textes. Les projections proposent un regard neutre sur la ville. La camera est placée dans un intérieur, immobile et filme un fragment de rue. La ville défile laissant voir son multiculturalisme et son rythme intense. Au gré du hasard ressortent des micro-histoires, les passants n’offrant à la caméra que des bribes…
Pour les photographies qu’elle propose, l’artiste tourne la caméra vers l’intérieur, un intérieur comme celui d’un bar et s’introduit parmi ceux qui sont là. Elle les regarde de près, mais elle les écoute aussi – les fragments d’histoires qu’elle a recueillis sont inscrits sur les murs de la galerie. Les images sont très sombres, les mains sont le seul élément qu’on y distingue.