Peut-on encore proposer à un large public la fraîcheur et la surprise d’une découverte inattendue, celle d’une oeuvre photographique importante, jusqu’ici méconnue ? Avec William Gedney (1932-1989) s’offre de toute évidence une réponse affirmative. Grand oublié de la photographie américaine des années 1960 à 1990 – moment clé de l’éclosion artistique sans précédent de ceux que j’ai surnommé « les derniers héros de la photographie », Gedney n’a jamais eu la reconnaissance qui lui est due. Quelques très rares expositions de son vivant, et de maigres publications, attestent partiellement de son activité créative pourtant bouillonnante et prolixe. (suite…)
Ed van der Elsken (1925-1990) est un photographe et cinéaste néerlandais du XXe siècle, dont l’approche moderne et innovante, en rupture avec les codes du reportage, en font un artiste très vite renommé. Il s’installe à Paris au début des années 50 et fréquente un groupe de jeunes gens bohèmes et désœuvrés qui peuplent les cafés de Saint-Germain-des-Prés. (suite…)
Don McCullin est l’un des photographes les plus reconnus de notre époque. Depuis plusieurs décennies, son œuvre constitue un témoignage sensible et engagé des souffrances humaines : guerres, maladies, misères, révolutions…. Certaines de ses photographies de la banlieue de Londres ou des conflits au Vietnam, au Liban, au Biafra sont devenues des images mythiques et emblématiques de notre temps. (suite…)
La Fisheye Gallery tourne son regard vers une contrée du Vermont autoproclamée « le Royaume ». L’exposition de Stéphane Lavoué nous entraîne dans une quête royale parsemée de visages insolites et de paysages blancs comme neige.
Peu d’artistes se sont inspirés de cette terre située au nord des États-Unis et à la frontière du Canada. Parmi ceux-là, il y a un écrivain américain : Howard Frank Mosher. Dans ses romans, l’auteur nous immerge dans un monde rural et grinçant, comme figé dans le temps, qu’il décrit « coupé du reste de la Nouvelle-Angleterre par les montagnes Vertes à l’ouest et les montagnes Blanches à l’est, et encore plus isolé par ses célèbres hivers, longs de sept mois, et ses mauvais chemins de terre ». (suite…)
L’art chinois des années 1950 aux années 1970 est surtout connu aujourd’hui par les productions des artistes de la diaspora : Zao Wou-Ki, Chu Teh-Chun et San Yu en tête. Les créations de la Chine maoïste ont, en revanche, longtemps été méprisées et perçues comme une production qui relevait moins du champ esthétique que du champ politique. Un renouveau d’intérêt pour l’iconographie de cette période s’est manifesté récemment en Occident, mais il est nourri par une ironie basée sur la réduction de trente années de création à quelques emblèmes caricaturaux. (suite…)
En 2017, le Pavillon Populaire se plonge dans la photographie américaine, terrain d’exploration favori de son Directeur artistique, Gilles Mora. Première exposition à inaugurer la série : « Notes sur l’asphalte, une Amérique mobile et précaire, 1950-1990 ». Présentée en exclusivité, elle dévoilera les travaux de six chercheurs américains émérites, réalisés sur les routes des États-Unis entre 1950 et 1990.
Plus tard, le public pourra découvrir les oeuvres de William Gedney, artiste dont l’oeuvre est encore trop méconnue en Europe comme aux États-Unis. Puis à l’automne, le Pavillon Populaire présentera les images iconiques de la Trilogie de Ralph Gibson, fondateur de la fine art photography et ayant profondément influencé l’édition d’ouvrage photographique. (suite…)
Lorsqu’une femme indienne se marie, elle devient la propriété de sa belle-famille et n’appartient plus à la sienne propre. Ancestralement, si l’époux mourrait, elle devait le suivre dans l’au-delà. La Sati est l’acte des veuves hindoues s’immolant sur le bûcher funéraire de leurs maris afin de remplir leur rôle d’épouse.
L’interdiction de cette pratique séculaire en 1829 n’aura pas suffi à changer le quotidien des femmes. Même si aujourd’hui, les veuves ne sont plus sacrifiées, comme « le Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne le décrivait, la tradition continue de façon pernicieuse. (suite…)
Au coeur de la Chine en devenir, le travail de Liu Tao s’inscrit dans une quête sauvage et absolue de liberté.
La galerie Folia a le plaisir de présenter la première exposition en Europe consacrée au photographe chinois Liu Tao. A travers une sélection d’oeuvres issues des trois séries majeures de l’artiste, A Weak Road (2012), Hungry Beijing, (2013) et Shanghai Tian Wai (2014) l’exposition témoigne d’un parcours photographique unique qui place l’homme et l’expérience corporelle au centre de ses questionnements. (suite…)
À partir du 14 septembre 2016, le Centre Pompidou expose l’extraordinaire don de plus de deux cent cinquante oeuvres soviétiques et russes contemporaines réunies avec le soutien exceptionnel de la Vladimir Potanin Foundation. Cet ensemble d’oeuvres a pu être offert au Musée national d’art moderne grâce à la générosité de la Vladimir Potanin Foundation, des collectionneurs, des artistes et leurs familles. Inscrit dans une année 2016 placée sous le signe d’un hommage aux donateurs de tous horizons, ce projet rappelle l’importance cruciale de ces gestes engagés pour le développement des institutions patrimoniales.
L’ensemble ainsi constitué, composé d’oeuvres d’artistes majeurs, offre un panorama, sans prétention à l’exhaustivité, de quelques quarante années d’art contemporain en URSS puis en Russie, à travers les principaux mouvements qui les ont sillonnées. (suite…)
Les trois premières éditions de Ma Samaritaine ont été, d’une certaine manière, des formes de visite et un état des lieux.Guidés tour à tour par des jeunes photographes français et étrangers, puis par de tout jeunes artistes en devenir et enfin par des signatures unanimement reconnues, nous avons été confrontés à des visions éclectiques de l’espace.Il en reste, malgré tout, avec parfois de la nostalgie, un réel sentiment de grandeur du bâtiment, d’immensité, de navire amiral en attente de départ.Et c’est la lumière, pour tous ces photographes et quelle que soit leur approche, qui a déterminé leur point de vue. (suite…)