Vivian Maier (1926-2009) exerça le métier de gouvernante d’enfants à Chicago, au début des années 1950, et pendant plus de quatre décennies. Toute une vie passée inaperçue, inéluctablement, jusqu’à la récente découverte, en 2007, de son corpus photographique : une oeuvre colossale, constituée de plus de 100 000 négatifs, de films super 8 et 16mm, d’enregistrements divers, de photographies éparses, et d‘une multitude de pellicules non développées. Cette découverte devient presque un contresens, un revers, et la photographie, « cet arrachement à la vie »*. Cette passion l’a élevée au rang des grands photographes emblématiques de la street photography, et figure dans l’Histoire de la Photographie, aux côtés de Diane Arbus, Robert Frank, Helen Levitt ou Garry Winogrand. (suite…)
Pour sa septième édition, le PMU a de nouveau donné carte blanche à un photographe pour exprimer sa vision sur l’univers du jeu. «Pour cette édition, Anna Malagrida ouvre une fenêtre sur un espace qui fait se confronter l’urbain et l’humain et nous propose une lecture sensible d’une forme de lien social qui se noue derrière les vitrines » précise Benoît Cornu, Directeur de la communication du PMU, Président du jury. (suite…)
Le collectif de photographes Tendance floue présente simultanément à la Cité internationale des arts deux expositions issues de sa participation à l’Année France-Corée et de son partenariat avec la Fondation GoEun de Busan.
La Ville de Montpellier confirme son ambition de mener une politique culturelle exigeante et audacieuse en accueillant une nouvelle fois, une exposition inédite. Du 29 juin au 25 septembre 2016, la première rétrospective consacrée à Elina Brotherus « La lumière venue du Nord. Photographies, vidéos. 1997 – 2015 », sera présentée au Pavillon Populaire, espace d’art photographique municipal. (suite…)
Le Prix HSBC pour la Photographie a le plaisir de s’associer à la Galerie Esther Woerdehoff pour exposer les lauréats 2016, Christian Vium & Marta Zgierska, choisis parmi 12 photographes proposés par Diane Dufour, conseillère artistique 2016. (suite…)
Le Prix HSBC pour la Photographie exposera durant tout l’été à Mougins, les lauréats Christian Vium & Marta Zgierska, choisis parmi 12 photographes proposés par Diane Dufour, conseillère artistique 2016. (suite…)
La Ville de Montpellier propose une nouvelle première rétrospective mondiale au Pavillon Populaire : « Hélène Hoppenot. Le Monde d’hier, 1933-1956 ».
Du 16 mars au 29 mai 2016, les clichés d’Hélène Hoppenot, préfiguratrice de la photographie de voyage, mémorialiste et observatrice d’une époque révolue, habilleront les cimaises de l’espace d’art photographique ; un lieu d’exposition dont la programmation fait l’unanimité tant au niveau de la presse que du public toujours plus nombreux.
« J’ai le plus grand désir d’aller au bout du monde et non de m’arrêter en chemin ». Hélène Hoppenot (suite…)
A l’occasion de la sortie du livre L’instant Expressif consacré au travail photographique de Jérémie Nassif, publié aux éditions du Regard en février, une exposition intitulée Voltige aura lieu à la galerie Sit Down du 12 février au 26 mars et dans un format monumental sur les façades du mk2 Bibliothèque du 10 février au 16 mars. Représentation d’artistes dans leur travail quotidien, Voltige tente de dévoiler le mécanisme d’élaboration de mouvements pour en chemin révéler leurs émotions. (suite…)
Depuis « Sasha », la série qu’elle avait consacrée à sa fille et au passage de l’enfant à l’adolescente, puis à la jeune fille, sur un mode intimiste et onirique, proche du conte de fées, Claudine Doury ne cesse de questionner cet entre-deux de l’âge, du corps et du temps, à la fois fragile et violent, qu’est l’adolescence.
Mais si, jusqu’alors, l’homme n’apparaissait, fugitivement, que comme un figurant dans ses images, il advient au coeur même de « L’Homme nouveau », série entièrement réalisée au sein de St Petersbourg. On verra un double écho à ce titre : à l’impératif révolutionnaire du bolchévisme, bien sûr, mais aussi à ce moment de mue et de mutation où l’adolescent éclot en homme.
Entre-deux, passage d’une frontière, métamorphose ovidienne : c’est ce moment si singulier, unique, de crise et d’avènement à soi, que l’artiste s’obstine à capter, à décrypter.
Ce faisant, elle questionne ce qu’il en est de l’identité masculine – qu’est-ce que devenir un homme ? Et un homme dans une Russie elle-même en pleine mutation, qui n’a plus rien à voir avec l’URSS de la guerre froide et des rideaux de fer ? – mais aussi, et plus radicalement peut-être, se positionne comme une femme qui ose, enfin, regarder les hommes. (suite…)
J’ai grandi dans le petit état du Vermont, à la campagne, au nord-est des Etats-Unis. Un raccourci du français vert de montagne, il s’agit d’un endroit réputé pour ses très belles terres agricoles, sa forêt luxuriante et ses villes pittoresques. Chacun a coutume de se pâmer devant cet Etat que l’on trouve magnifique car il apparaît tel que dans le passé. Nombre de ses vieilles maisons et anciennes granges ont été joliment restaurées et retrouvé leur aspect d’origine. La nostalgie est célébrée avec une idéalisation du 19ème siècle liée à l’époque coloniale et ses idéaux agraires en matière de propriété et nationalisme. Je ne suis pas sûr qu’aucun d’entre nous aurait aimé vivre dans une ferme au 19ème siècle, avec quelques moutons broutant sur des sols rocailleux, froids et déboisés. C’est pourquoi le terme nostalgie s’applique parfaitement à cet Etat : la vérité est arrangée afin de nous apparaître plus agréable. Oui, je suis complice de tout cela. Ma famille a emménagé dans cet Etat afin d’y exploiter une ferme dans les années soixante-dix. Certes, c’était assez fantastique de grandir dans cet environnement, il ne s’agissait pas de casser de la roche ou de s’occuper de la traite de minuit. Ce récit arrangé s’appuie en effet sur de bonnes raisons. L’Etat a besoin de revenus, l’histoire apporte du répit et du réconfort, particulièrement aux visiteurs et l’on a pris l’habitude de croire en ce récit. Ainsi, j’ai pris moi aussi l’habitude de ce retour en arrière toujours sélectif – la vie en rose. (suite…)