Le noir et blanc réinventé
On le croyait obsolète, désuet, réservé aux nostalgiques… il n’en est rien! Le retour de l’argentique, le goût pour les procédés anciens, le désir d’expressivité, le renouvellement d’un certain classicisme, ou son inscription dans des démarches contemporaines constituent autant de voies que les photographes défrichent pour réinventer le noir et blanc.
Évanescent et puissant, épique et onirique, précis et vaporeux, le monochrome permet un large champ des possibles, du reportage à l’art en passant par la mode ou le portrait. Il aimante nos likes sur Instagram, et constitue la majorité des ventes dans les foires de photographie contemporaine majeures. Il permet de se concentrer sur l’essentiel et d’échapper à la distraction, souvent marketing, des couleurs. Le cadre, la lumière, le sujet, la matière. Surtout la matière. Le noir et blanc porte un substrat physique dans son essence même. Du sel d’argent au charbon, la profondeur des noirs nous subjugue toujours autant. En explorant ce thème rebattu, Fisheye n’a évidemment pas choisi une voie classique ou attendue. En réunissant des auteurs contemporains autour de leur pratique, nous avons dessiné une carte qui permet de naviguer dans ce monde à part.
La Russie dans l’œil des femmes
Née avec l’effondrement de l’Union soviétique, une nouvelle génération de femmes photographes ausculte la société russe. Quatre jeunes auteures d’une école de photographie de Saint-Pétersbourg nous livrent leurs regards singuliers.
Véronique de Viguerie aux Philippines
Distinguée par plusieurs récompenses, dont le Visa d’or news l’an dernier,Véronique deViguerie vient de publier un album avec Reporters sans frontières. Elle sera également présente cet été au festival Les Femmes s’exposent, à Houlgate, avec un reportage saisissant sur la guerre antidrogue aux Philippines. Entretien.
Les nouvelles frontières de La Gacilly
La 4e édition du partenariat entre Fisheye et le festival de La Gacilly, dont le thème est « Nouvelles frontières », a attiré plus de trois cents candidats. Focus sur les trois lauréats : Marine Lécuyer, Julien Mauve et Charles Delcourt.
Marc Pataut, la photographie à bras-le-corps
À l’occasion de l’exposition Marc Pataut, de proche en proche, qui lui est consacrée au Jeu de Paume, l’artiste revient sur sa démarche photographique pétrie d’une riche matière humaine et sociale.
Balade en Kyotographie
Sous le thème « Vibe », la 7e édition du festival international de la photographie de Kyoto s’est ouverte pour quatre semaines, avec une quinzaine d’expositions officielles et plus de soixante- dix en off, transformant la ville en une vaste scène.
Unseen Amsterdam, écosystème vertueux
Avec sa foire internationale, son magazine, et une plateforme web dédiés au 8ème art, UnseenAmsterdam s’impose comme un acteur majeur du milieu de la photographie contemporaine aux Pays-Bas.
Naissance du Palais virtuel
Créer un lieu dédié à la VR au Palais de Tokyo était l’un des projets de Jean de Loisy, l’ancien directeur de l’institution. C’est désormais chose faite avec la nouvelle saison qui présente trois œuvres en réalité virtuelle jusqu’au 12 mai.
Portrait, la grâce de Vanessa Winship
La photographe britannique développe depuis plusieurs années une œuvre délicate en noir et blanc, qui lui a valu le prestigieux prix Henri Cartier-Bresson, en 2011. À Sète, elle expose son travail réalisé lors de sa résidence à ImageSingulières.
La condition urbaine de Cyrus Cornut
Devenu photographe après des études d’architecture, Cyrus Cornut aime décrypter les villes, notamment l’Asie urbaine. D’une rigueur documentaire, ses images de Chongqing, mégapole chinoise, laissent transparaître une douce mélancolie.
Erwin Olaf à livre ouvert
Le photographe néerlandais fête cette année ses quarante ans de carrière avec un livre rétrospectif et trois expositions qui retracent un parcours foisonnant et expérimental.