Malgré le report des Rencontres de la jeune photographie internationale 2020 en avril 2021 en raison des conditions sanitaires liées à la pandémie du coronavirus, la Villa Pérochon-CACP est heureuse de pouvoir vous présenter du 3 juin au 29 août 2020 l’exposition JH Engström: Anknytningar / Correspondances / Correspondences. Cette exposition est organisée avec le soutien de la galerie Jean-Kenta Gauthier, Paris.
En écho avec l’architecture de la Villa Pérochon, JH Engström a investi toutes les pièces de la galerie, présentant un nombre très important de photographies (plus de 450) mais aussi des projections, dont une inédite, et de nombreuses publications.
JH Engström nous plonge dans ses questionnements personnels et sociaux à travers un parcours riche de formes de monstration d’une rare cohérence au regard de la multiplicité des supports.
Né en 1969 dans la région du Värmland en Suède, JH Ensgtröm déménage à l’âge de 10 ans à Paris. Il y entame sa formation artistique auprès du pho- tographe Mario Testino puis s’installe en 1993 à Stockholm où il assiste le photographe Anders Petersen avant de vivre de 1998 à 2000 à New York où il fait la rencontre du photographe et réa- lisateur Robert Frank qui préfacera son premier livre Shelter / Härbärge (Bokförlaget DN, 1998).
JH Engström vit aujourd’hui entre Smedsby (Värmland, Suède) et Montreuil, aux portes de Paris.
L’exposition JH Engström: Anknytningar / Correspondances / Corres- pondences examine, à travers une dizaine de séries et travaux réali- sés au cours des deux dernières décennies, le principe de correspon- dances entre les temps et les espaces d’une vie, inhérent à l’oeuvre de JH Engström. Le titre de l’exposition, qui traduit le mot « correspon- dance» dans les trois langues employées par l’artiste – le suédois, le français, l’anglais -, signale l’enjeu des changements de perspective dans notre rapport à soi, aux autres et au monde.
À travers la photographie, la vidéo et de nombreux livres, l’oeuvre de JH Engström établit des correspondances entre les différentes époques de la vie de l’artiste, les lieux qu’il a habités, les êtres qui l’ont entouré, un monde intérieur et un monde extérieur. Depuis Trying to Dance (2004) jusqu’à Revoir
(2016) en passant par Haunts (2006) et Tout va bien (2015), JH Engström n’a cessé de revisiter et réactiver son passé en faisant correspondre les lieux de son enfance et les migrations de son foyer, les étapes de sa jeunesse et l’avènement de la maturité, chaque série constituant le bilan provisoire d’une existence.
Mêlant séries photographiques et films, cette exposition offre une déambulation dans l’oeuvre de JH Engström, avec comme leitmotiv la définition de soi, la recherche des origines et l’interprétation du monde. Elle s’ouvre sur la vidéo Här / Ici / Here (2018), réalisée en Suède et dans laquelle l’artiste rend compte de son environnement proche pour y déceler les traces de sa mémoire. Le parcours, ponctué d’autoportraits réalisés à différentes époques, se poursuit avec les séries Sketch of Paris (2013) – compte- rendu de deux décennies passées dans la capitale française -, From Back Home (2009) – un retour avec Anders Petersen (né en 1944) sur les traces de leurs enfances dans leur région natale commune du Värmland -, une salle dédiée aux différentes publications de l’artiste, les poèmes visuels Try poetry (de la série Haunts, 2006) et Towards Light (2019). JH Engström interroge les significations multiples des lieux de nos existences, à l’instar des photographies de lits (de la série Trying to Dance, 2004) – le lit, théâtre de nos pulsions physiques et matérielles mais aussi véhicule des voyages immatériels de nos rêves. L’artiste interroge également notre rapport au corps, et par là même notre place dans le monde, à travers un ensemble de nus frontaux (de la série Trying to Dance, 2004) et le film inédit Djuret / L’Animal / The Animal (2020). Enfin le parcours se conclut avec l’installation vidéo Ordet / Le Mot / The Word (2017) dans laquelle l’artiste se montre en train d’inscrire sur le mur de son atelier les mots qui abritent les notions fondamentales et abstraites à l’origine de ses réflexions, ce dans les trois langues de sa vie (suédois, français, anglais) : quand le mot devient une image, que les idées sont exposées et que leur sens est équivoque.
En établissant des correspondances entre présent et passé, l’ici et l’ailleurs, lui-même et les autres, JH Engström élabore une oeuvre qui, comme un autoportrait en creux, défie le lien entre le monde et son interprétation, et interroge notre identité.
JH Engström est l’auteur depuis 1998 de nombreux livres, il prépare deux livres à paraître cette année : Day by Day (Editions Pierre Bessard, Paris) et The Frame (Pierre von Kleist, Lisbonne).
Il est représenté par la galerie Jean-Kenta Gauthier.
OUVERTURE PRÉVUE
Du mercredi 3 juin au samedi 29 août 2020
Il convient d’être prudent quant aux dates, susceptibles d’être modifiées en raison des conditions sanitaires.
Du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 Fermeture les jours fériés – Entrée libre
Pour vérification, en raison des règles de sécurité sanitaire et afin d’éviter une possible attente, vous pouvez prendre contact avec la Villa Pérochon et réserver votre visite: Par e-mail : accueil@cacp-villaperochon.com
Téléphone : 05 49 24 58 18