Chaque année, le prix KG+ récompense un artiste émergent en lui offrant la possibilité d’être exposé à la galerie Sigma Corporation’s à Tokyo, ainsi que du matériel photographique.
Le Prix KG+ permet également au lauréat d’exposer son travail lors de l’édition suivante du festival KYOTOGRAPHIE en 2019, ainsi qu’une aide à la production de 500.000 yen (environ 3800€) par Grand Marble CO., Ltd.
« Si l’utopie est à l’origine définie comme un lieu qui n’existe pas, je pense au contraire que les utopies contemporaines sont parfaitement visibles et qu’elles existent à l’instar de Disneyland ou du Net Shopping par exemple. Si les utopies du passé existaient sous forme de visions du monde largement partagées, je préfère utiliser l’expression « utopie privée » pour désigner cette manière dont les gens vivent à l’intérieur d’utopies différentes, cette manière dont ils les consomment. […] Ces utopies privées sont formées à l’intérieur de stéréotypes faisant aspirer les gens à un certain mode de vie, à l’intérieur desquels ils créent leur propre utopie privée, qui consiste à évacuer tout ce que pourrait représenter un obstacle, une difficulté, ce que l’on ne comprend pas ou que l’on n’a pas envie de voir et dont on détourne inconsciemment le regard. C’est ce système, cette construction humaine, cet ensemble de mœurs et d’habitudes qui me font regarder et me conduisent à identifier ces paysages étranges, ces paysages anonymes, comme des espaces subsistant entre utopies privées et paysages d’intimité privée. Ce sont ces paysages-là que j’ai photographiés. »
Kenryou GU