La fondation photo4food annonce sa participation autour d’un projet original et engagé au festival Planche(s) Contact à Deauville. 4 photographes de la fondation partiront en résidence pour livrer un travail inédit qui sera exposé sur la plage de Deauville pendant le festival normand. Les photographies exposées seront vendues au profit d’associations locales luttant contre la pauvreté.
Planche(s) Contact s’est affirmé en 10 ans comme un festival de référence de commandes et création photographique en invitant des photographes reconnus, émergents et de jeunes talents à exposer un travail inspiré par la Normandie.
La photographie envahit pour l’occasion et pendant trois mois Deauville, de la plage à la piscine en passant par le Point de vue, l’hôtel Barrière Normandy et le centre-ville.
Lors de la 11ème édition du festival, à partir du 17 octobre 2020, 4 artistes de la fondation photo4food (Charlotte Bovy, Thomas Dhellemmes, Letizia Le Fur, Anais Tondeur) exposeront sur la plage deauvillaise un travail photographique inédit produit en résidence pour le festival et sélectionné par Laura Serani, directrice artistique de Planche(s) Contact et le comité d’orientation de la fondation (Arnaud Adida, Akrame Benallal, Simon Brodbeck, Lucie de Barbuat, Emmanuelle de l’Ecotais , Isabelle Juy) . Le fruit de la vente de ces photographies ira à des associations locales luttant contre la pauvreté et sélectionnées par la fondation avec l’aide de la Mairie de Deauville.
Diplômée de l’école des Beaux-Arts en 1998, Letizia a initialement été formée à la peinture. Encouragée par l’artiste et professeure Valérie Belin, elle oriente rapidement sa quête esthétique vers la photographie.
L’écriture photographique de Letizia Le Fur se situe quelque part entre réalité et fiction. Ses photographies racontent des courtes histoires comme des poèmes visuels.
En 2018, elle remporte le Prix Leica/Alpine. Elle réalise une carte blanche sous forme de road-trip qui donnera lieu à une exposition à la Galerie Leica. Les éditions This is not a map la publient sous forme d’une carte routière photographique.
Elle prépare actuellement une monographie de la série La richesse des continents et la providence sur les hommes en fuite avec les éditions Rue du Bouquet (sortie automne 2020).
Son projet pour Planche(s) Contact
Letizia va poursuivre la série La richesse des continents et la providence des hommes en fuite à l’occasion de la résidence Planche(s) Contact. En utilisant le même procédé et le double motif du paysage et de la figure humaine, elle compte donner à voir sa propre vision de la ville, du littoral et de l’arrière-pays.
Anaïs Tondeur est née en 1985, vit et travaille à Paris. Dans une démarche ancrée dans la pensée écologique, Anaïs Tondeur développe une pratique de l’image par laquelle elle interroge notre ancrage écocide dans l’histoire de la terre et recherche d’autres conditions d’être-au-monde. Anaïs Tondeur a été artiste en résidence aux Chantiers Partagés (Le Centquatre, SGP, 2019), Artlink (Irlande, 2019), Musée des Arts et Métiers (2018-17), CNES (2016), Laboratoire de la Culture Durable (Domaine de Chamarande, 2015-16), Muséum national d’histoire naturelle, (COP 21, 2015) et à La Chaire Arts & Sciences (Ecole polytechnique, 2015-13).
Diplômée de la Central Saint Martin (2008) et du Royal College of Arts (2010) à Londres et récipiendaire de la Mention d’honneur Cyber Arts, Ars Electronica (2019), elle a présenté et exposé son travail dans des institutions internationales telles que le Centre Pompidou (Paris), Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Serpentines Galleries (Londres), Bozar (Bruxelles), Biennale Di Venezia, Pavillon Français, (Lieux Infinis), Houston Center of Photography (États-Unis) ou Nam June Paik Art Center (Séoul).
Son projet pour Planche(s) Contact
487 nm ou l’état chromatique de la mer.
A midi, durant sept jours, elle réalisera une photographie de la mer fixant le point de rencontre entre la ligne d’horizon et le méridien de Greenwich. Elle tentera de capter par une exposition longue, le champ chromatique de la mer. Ce protocole répété, chaque année invite à porter notre attention aux phytoplanctons, qui confèrent aux eaux normandes leurs nuances de verts. Or, avec les modifications de leurs habitats, ces micro-organismes tendent à migrer vers le Nord rendant les eaux plus bleues et moins riches. Ces photographies deviendront ainsi témoins de l’évolution du changement climatique, palpable sur la palette même des couleurs de la mer.
Thomas Dhellemmes est passionné de photographie depuis l’enfance. Après des études artistiques, il part vivre aux Iles du Cap-Vert, puis de retour à Paris, il décide de se consacrer pleinement à la photographie.
Il mène une vie de commandes photographiques (art de vivre, gastronomie, luxe…) avec l’Atelier Mai 98 – le studio de création photographique qu’il a fondé – et de projets artistiques personnels.
Son travail artistique commence par des ektachromes avec « Un regard sur le Cap-Vert » (1986- 88) et « Promenade Silencieuse » (1989), puis se poursuit en noir et blanc avec du film Ilford (« Marié(e)s », 1990-98). Depuis 2000, il s’exprime essentiellement à travers son Polaroid SX-70.
Ses photographies parlent de l’existence, de la fragilité de la vie et de son caractère éphémère. Il entretient avec son sujet une distance mystérieuse. « Photographier a toujours été pour moi un acte fort, que je mène avec pudeur et rareté. »
Son projet pour Planche(s) Contact
Depuis les années 2000 (Editions « Légumineux » en 2015 et « Jour Bleu » avec Tahar ben Jelloun, en 2019), Thomas Dhellemmes s’exprime essentiellement avec son Polaroïd SX 70, dont il aime l’intemporalité, la rareté et la lenteur de chaque image. Son imprécision laisse toute liberté d’interprétation à celui qui regarde l’image. C’est en se perdant seul sur ces chemins que les lignes d’horizons sont venues naturellement se poser sur ses Polaroïds.
Prendre le temps de parcourir la Normandie, sur le chemin des douaniers ou des contrebandiers en longeant le littoral. La mer comme horizon, tous les rêves qu’elle procure. S’aventurer dans un chemin inconnu, regarder, se rattacher à une forme. Juste ressentir, effleurer, ne pas trop s’approcher. Partir à la recherche d’un état de grâce. Sur la trace des nombreux esprits de peintres, d’écrivain et de photographes qui ont influencé ma vie.
Après des études de littérature et de théâtre à New York, Charlotte Bovy se tourne vers la photographie. Ses premières expositions révèlent tout de suite son attrait pour le noir et blanc et questionnent notre rapport au temps et à l’oubli.
Elle manipule ses images et les utilise comme un matériau dans la recherche d’autres images. Découpées, recomposées, rassemblées, fragmentées, ses images photographiques sont souvent exploitées afin d’en tirer une nouvelle image, celle-ci étant l’œuvre elle-même.
En 2018 elle expose à Paris la série « Fragment(s) », une cérémonie d’adieux aux pins centenaires de la Villa Médicis qui furent abattus. Cette série marque le début de sa réflexion quant au pouvoir mémoriel des arbres, tant intime que collectif.
Son projet pour Planche(s) Contact
Les Vieux Normands.
La Normandie abrite certains des plus vieux arbres de France. Ces vieux messieurs sont les gardiens de notre Histoire, les symboles de nos communes. Ils sont centenaires, parfois millénaires et ont été marqués par la vie dans leur chair. Ils sont symboles de sagesse, de longévité, d’hardiesse et de sérénité.
Se tenir au pied de l’arbre, l’observer, impose de faire silence, oblige à penser à ce qui oppose l’éphémère et le durable, à se confronter à une temporalité qui n’est pas celle de l’homme.
Faire leur portrait c’est apprivoiser leurs mystères et notre passé.