Pour sa 21ème édition, le Prix HSBC pour la Photographie a nommé Diane Dufour, conseillère artistique 2016, qui a proposé 12 photographes au Comité exécutif. « Les onze travaux des nominés pour le Prix HSBC 2016 dessinent un territoire marqué par un dépassement des formes classiques d’enregistrement du réel au profit de traductions possibles d’une expérience intérieure. Une écriture non pas au sujet de quelque chose mais qui serait ce quelque chose même. Une photographie qui ne commente pas, ne résout pas, ne dévoile pas. Une forme d’énigme se suffisant à elle-même. »
Christian VIUM et Marta ZGIERSKA ont été élus 21èmes lauréats.
Cette année, Chris Clark, Président du Prix HSBC pour la Photographie, a souhaité attribuer à Patrick Willocq, pour sa série « Forever Walé – (Je suis Walé Respecte Moi – 2ème partie) », un Prix Coup de Coeur 2016.
Christian VIUM
« Équipé d’un appareil photo moyen format, d’un carnet de notes et d’un GPS, Christian Vium cartographie Nouakchott, la capitale de la République Islamique de Mauritanie. Débuté en 2010, “The Nomadic City” est un projet laboratoire qui dresse le portrait de cette mégalopole à la croissance fulgurante, construite ex-nihilo en 1957 sur une zone de campements nomades, à travers la juxtaposition de ses propres photographies et de nombreux documents inédits. Les images d’archives, les coupures de presse, les photographies empruntées à des albums de famille, les archives filmiques et les diverses sources écrites auxquelles il a eu accès lors d’une enquête de près d’une année, effectuée sur place dans le cadre de son doctorat en anthropologie visuelle, constituent la matière première d’une installation foisonnante. »
Diane DUFOUR
Conseillère artistique 2016
Marta ZGIERSKA
« En 2013, Marta Zgierska survit à un grave accident de voiture et traverse plusieurs mois d’épreuves intenses (chirurgies, rééducation, dépression,…). L’événement, traumatique, redéfinit totalement son travail photographique et donne naissance à la série “Post”. En cherchant à incarner son traumatisme à travers la photographie, Marta Zgierska la pratique comme une écriture de soi. Elle met symboliquement à distance ses peurs et ses craintes en les figeant dans une forme d’épure, produisant des images fragiles qui ne tiennent qu’à un fil. Chaque photographie met en scène une partie de son histoire de manière métaphorique, la suggérant par l’ellipse dans une esthétique clinique. Des images glacées, presque silencieuses, qui forment le rébus d’une conversation réduite à l’essentiel, l’articulation visuelle d’un langage minimal de survie. »
Diane DUFOUR
Conseillère artistique 2016