« One and a half meter » aurait également pu s’intituler « Intimacy ». Ce rayon d’un mètre et demi désigne précisément cet espace physique autour du chaque être humain où l’intimité entre en jeu. Les portraits réalisés dans le cadre de cette série représentent des amis proches de l’artiste, ceux qui précisément gravitent dans ce périmètre. Natures mortes, objets du quotidien, pièces à vivre et salle-de-bains viennent compléter cette immersion dans la vie privée des personnages. Nul incitation au voyeurisme mais plutôt à une douce et tendre contemplation de cette zone de confort où nous refusons souvent de nous rendre.
« Dans le cadre de ce travail, je rassemble les portraits de ceux qui m’entourent pour réaliser une sorte de cartographie, un reportage sur ces personnages qui, d’une manière ou d’une autre, sont proches de moi. Qu’il s’agisse de simples connaissances ou d’amis, l’important est de faire de la photographie le symbole du lien qui nous unit, ou qui unit les protagonistes les uns aux autres. Cela peut aussi être un secret, révélé par un échange de regard. Je capture un moment, cette magie qui est celle de la vérité, de l’intimité, de la photographie, entre d’autres termes, une histoire d’amour, d’amitié et d’identité. »
« Peter Puklus est un véritable artiste documentaire de notre époque contemporaine. La question de l’implication de l’artiste, ou de son détachement, d’une approche qui s’attache à révéler la beauté, l’importance d’objet du quotidien, banals, tout cela a déjà été résolu. La génération du Puklus peut à présent se concentrer sur la complexité du travail documentaire. Tout ce qui nous entoure devient un sujet potentiel. »
Zuzana Lapitkova