La dixième édition de Photo Phnom Penh sera inaugurée à l’Institut Français du Cambodge – qui reste le partenaire principal – le 24 octobre 2019.
Ce sera à la fois une occasion de revenir sur cette incroyable aventure qui a fait du festival une référence, un important moment d’échange entre créateurs asiatiques et européens et la plateforme qui a permis l’émergence d’une « école » – mais ils sont tous différents dans leur esthétique – de photographes cambodgiens, des trois générations qui ont suivi le cauchemar de la période khmer rouge.
Sur le mur de l’ambassade de France, haut lieu symbolique du festival, seront présentés les dix plus importants photographes cambodgiens contemporains, une façon de leur rendre hommage et également de souligner le chemin parcouru en aussi peu de temps. A l’Institut Français du Cambodge dont le mur extérieur proposera en grand format des images souvenir des éditions passées, Mak Remissa, l’artiste de référence, dévoilera pour la première fois dix autoportraits peints à l’huile déclinant ses années de photographe de presse, il dialoguera avec dix des photographes qui, en résidence, ont donné leur vision de la ville de Sète à l’invitation du festival ImageSingulières et des photographies d’albums de famille retravaillées à la peinture par Kong Vollak.
Autre cambodgien de référence Pha Lina exposera à la galerie Sassa Bassac son travail symbolique sur l’exploitation clandestine du bois de rose, tellement prisé des Chinois et pour lequel des Cambodgiens pauvres prennent le risque, en franchissant clandestinement la frontière thaïlandaise, d’être abattus par la police des frontières et l’armée qui garde le passage entre les deux pays.
Si les espaces qui, de façon amicale, accueillent les expositions du festival, seront encore au rendez-vous, il y aura quelques nouveautés, dont une en plein centre, tout près du Musée National, pour de belles surprises.
A l’occasion de cette dixième édition un nouveau partenariat avec l’ambassade de l’Union Européenne va nous permettre d’exposer sur leurs murs, en extérieur, tout près du Monument de l’Indépendance, dix photographes européens ayant déjà participé à PPP et qui proposent chacun une image en écho aux préoccupations autour du changement climatique et de l’environnement. Toujours dans le cadre de cette collaboration, nous allons reprendre le programme Intersection qui fait travailler ensemble 5 photographes européens et 5 cambodgiens et, pour la première fois, délocaliser à Siem Reap, à l’excellente galerie Batia Sarem, la présentation de dix photographes cambodgiens, des plus prestigieux à des tout jeunes.
Nous poursuivrons évidemment la présentation dans l’espace public, avec quatre expositions à Koh Pich ( Diamond Island), lieu de rendez-vous de la jeunesse de la capitale en faisant, là encore, dialoguer artistes européens et asiatiques. Et, toujours dans le même esprit, nous reviendrons dans les lycées et collèges du centre ville avec les expositions pleines de froid, de glace et de poésie, autant que de questionnements de l’environnement de Charles Xelot et Céline Clanet.
Nous aurons, exceptionnellement, quatre soirées au lieu de trois et changerons de lieu, du Lycée français Descartes au nouvel espace de Friends en passant par l’Institut Français où, le premier soir, nous présenterons un grand moment autour de la photographie mise en scène avec Shoji Ueda et Bernard Faucon accompagnés de musique live.
Et, comme toujours, conférences, projections et lecture de portfolio rythmeront la première semaine qui ouvrira avec la traditionnelle visite des expositions par le défilé de quarante tuk-tuk emmenant dans une ambiance joyeuse les premiers visiteurs.