Depuis sa première édition en 2017, le salon a ppr oc he s’attache à montrer les nouveaux et multiples langages de la photographie expérimentale. De l’essence même du medium photographique, né d’une expérimentation, au collage ou au photomontage, certains artistes en révèlent sa matérialité, entre sculptures et objets photographiques, alors que d’autres inventent de nouveaux procédés de créations. La frontière entre les différents mediums devient alors poreuse, il appartient au spectateur de déterminer où se cache la photographie parmi certaines œuvres.
La septième édition du salon a ppr oc he accueillera 15 expositions person-
nelles, d’artistes français et internationaux :
À travers ses photomontages et collages, l’artiste koweitien Ibrahim Ah- med scrute les différentes facettes de la masculinité, ses traditions et ses représentations. Il s’agit également de collages dans l’œuvre du japonais Kensuke Koike, qui crée des pièces uniques en manipulant du matériel photographique vintage chiné, avec la philosophie singulière qui lui est propre de créer une nouvelle image composée uniquement d’elle-même. Entre collage et sculpture, Victoria Marques Pinto condamne l’empreinte environnementale que nous façonnons et réinterprète le paysage naturel en incorporant dans ses compositions peinture et objets en plastique trou- vés. Dans ses saynètes à l’imagerie naïve qui relatent de moments de sa vie et de situations imaginées, Vuyo Mabheka dessine, multiplie et colle de rares photographies de lui enfant et de son entourage.
Alors que la française Anne-Lise Broyer imagine un nouveau langage, brouillant notre perception en semant des zones troubles entre la photo- graphie argentique et le dessin à la mine graphite; d’autres inventent de nouveaux dispositifs de création: Jannemarein Renout développe une technique permettant de générer des images photographiques à l’aide de scanners à plat modifiés qui réagissent avec leur environnement natu- rel, l’artiste hollandaise s’inscrit ainsi dans une recherche de l’imagerie du changement, de l’évolution du temps et des mouvements en continu. Laure Winants crée des procédés photographiques in situ pour révéler un univers vu par le prisme de la nature elle-même. Thomas Paquet, lui dé- tourne le procédé photographique afin d’envisager le plan de projection de la lumière en trois dimensions. Enfin, Jean-Vincent Simonet expérimente une nouvelle matérialité : couleurs hallucinées, formes liquides et contours mouvants, ses photographies se rebellent et débordent vers une autre plas- tique, celle de la peinture.
Marguerite Bornhauser poursuit son exploration de la couleur et de la tex- ture, puisant aux extrémités de la pellicule argentique des tons dont les scans, une fois superposés à des plaques de verre enduites de peinture, révèlent ainsi l’impact des variations de températures sur notre planète. Il s’agit aussi d’un jeu de texture et d’effets de matière dans le projet unique et expérimental de Sophie Zénon, qui retrace la chorégraphie du geste des émailleurs.
Majoritairement influencé par le paysage naturel et montagneux, les œuvres en relief de Tomás Amorim utilisent la lumière comme matière première et interrogent la matérialité de l’image. La pratique de Yoan Béliard s’appuie aussi sur la matérialité des images pour en révéler leur dimension tempo- relle, questionner notre rapport au temps et à l’espace. Les œuvres sculptu- rales inédites de Guillaume Chamahian divulguent une empreinte unique du passé et offrent ainsi une unité retrouvée à travers le temps.
Enfin, l’intime est au cœur du travail de la japonaise Sakiko Nomura : un érotisme délicat, une intimité offerte, une pudeur sensuelle révélés par des tirages argentiques solarisés uniques.
Avec plus de la moitié des artistes sélectionnés nés dans les années 80 et 90, la septième édition du salon met en avant la jeune scène contemporaine française et internationale. Sept galeries signent cette année leur première participation (la galerie Valérie Delaunay, Galerie S, la Galerie Écho 119, la Galerie XII, la Fisheye Gallery, la galerie Porte B et la galerie égyptienne Tintera), dont 6 françaises. a ppr oc he s’ancre à l’international et accueil- lera six galeries étrangères (Tintera du Caire, Afronova de Joannesbourg, Analix Forever de Genêve, Open Doors & Black Box Projects de Londres et la Galerie Bart basée à Amsterdam). Nous sommes cette année encore ravies d’accueillir Intervalle et la galerie du jour agnès b.. Enfin, le salon renouvelle son partenariat avec la résidence Picto Lab/Expérimenter l’image initiée par la Fondation Picto.
Toute l’équipe du salon a ppr oc he se réjouit à l’idée de vous faire vivre de nouvelles expériences du 9 au 12 novembre à l’occasion de cette 7e édition ; et tient à remercier chaleureusement Michel Poivert pour son regard aigui- sé apporté aux dossiers de l’Open Call 2023, ainsi que tous les artistes, les galeries et les partenaires pour leur implication et leur confiance.
Emilia Genuardi Directrice, Fondatrice