Sènami Donoumassou (Bénin) remporte la première édition du Prix James Barnor.
Une mention spéciale est attribuée à Fatoumata Diabaté.
Sènami Donoumassou
Artiste visuelle, transdisciplinaire, Sènami Donoumassou explore les notions d’iden- tité, d’héritage et d’histoire. En 2019, elle présente les travaux issus de sa résidence au Stu- dio National Français des Arts Contemporains (Le Fresnoy) lors de sa première exposition monographique, Chimie des traces (Institut Français du Bénin). Elle expose ensuite sa série Bibliothèque de cellules dans l’exposition Art du Bénin, d’hier et d’aujourd’hui au Palais de la Présidence (Cotonou – 2022). En 2022, elle est sélectionnée pour les Rencontres Africaines de la Photographie de Bamako.
Basé sur la technique du photogramme, son travail photographique en noir et blanc est traversé d’empreintes lumineuses, de traces fantomatiques, de transparences et de nébulosités à partir desquelles émergent des figures informes, qui évoquent à la fois des portraits et des objets de culte de la tradition animiste.
Fatoumata Diabaté, mention spéciale
Photographe engagée, Fatoumata Diabaté exprime ses croyances sans crainte de laisser paraître ses propres blessures. Elle s’implique personnellement dans la lutte contre l’excision, pratique encore très répandue au Mali, avec sa série « Nimissa », conçue dans le cadre du programme de Résidences du musée du quai Branly, en 2020. Présidente de l’Association des Femmes Photographes et Artistes du Mali, elle part à la rencontre de ces femmes qui, comme elle, ont choisi de reconstruire leur identité féminine volée.
S’inscrivant dans la tradition orale, Fatoumata s’intéresse tout particulièrement au masque, au cœur des légendes et des contes, symbole de l’imaginaire malien qui structure l’individu. Masque d’animal, masque d’objet, il cache le visage de l’homme et questionne son rapport au monde.