L’homme sans nom vit tout seul en complète autarcie, en totale isolation. Dans la chine d’aujourd’hui extrêmement matérialiste, son existence silencieuse est un acte éloquent de résistance. L’existence à l’état pur.
Wang Bing
L’ Œil qui marche a pour ambition d’être le premier ouvrage de référence sur le travail de Wang Bing.
Ce livre est le catalogue de l’exposition éponyme qui se tient au BAL à Paris, du 5 mai au 22 août 2021*.
Présentant 170 séquences, issues de huit films réalisés au tournant du siècle (1999-2017), il met en exergue la singularité du langage cinématographique de Wang Bing et l’ampleur colossale et inédite de son projet anthropologique à l’échelle d’un pays-continent ayant connu une transformation radicale de sa société. Au fil des pages, se précise l’attente, le doute et la concentration au travers d’un certain nombre de motifs temporels. Loin des grands récits magistraux ou des films de dénonciation, le livre traduit par l’accumulation des images, des détails, des gestes la manière dont Wang Bing enregistre, lentement, patiemment, la précarité de ces vies dans l’intimité de leur corps-à-corps quotidien avec la réalité.
Une introduction de Dominique Païni, L’événement Wang Bing, restitue l’enjeu de ce livre et revient sur la radicalité́ des choix cinématographiques de l’artiste. Un entretien avec Wang Bing réalisé́ en 2019 au Fresnoy par Dominique Païni et Diane Dufour permet au cinéaste de faire le point sur sa pratique et les aspects fondamentaux de son œuvre.
* Dates susceptibles de changer en raison de l’évolution des conditions sanitaires
Le livre est complété d’un ensemble de textes inédits, écrits par Ada Ackerman (chargée de recherches au CNRS, historienne de l’art), Julie Ault (artiste, commissaire d’expositions, écrivaine et éditrice), Alain Bergala (théoricien et critique de cinéma, ancien rédacteur en chef et directeur de collections aux Cahiers du Cinéma), Teresa Castro (maîtresse de conférences en études cinématographiques et audiovisuelles à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Jean-François Chevrier (historien de l’art, critique d’art, commissaire d’expositions), Thierry Davila (historien de l’art, conservateur de musée, éditeur et enseignant), David Le Breton (professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, membre de l’Institut Universitaire de France), Catherine Perret (philosophe, psychanalyste, actuellement professeure d’esthétique à l’université Paris 8).
Le livre :
Éditeurs : delpire & co (version FR), Roma Publications (version ENG) et LE BAL
Direction éditoriale : Dominique Païni, Diane Dufour et Roger Willems
Graphisme : Roger Willems et Dongyoung Lee, Roma Publications
Format : relié, 15 x 22 cm
832 pages
643 images couleur et 104 images N&B.
Prix : 45 euros TTC